Apparitions dans la presse

La Provence - Nos talents
Lumière rasante et lunettes loupe, l’artiste compose des décors graphiques 3 D en collant inlassablement sur la toile ses papiers roulés. En 2003, avant de se prendre de passion pour la technique des paperolles (aujourd’hui appelé quilling), dont les bases remontent à la renaissance, Chantal Torre pratique le modelage de la terre.

Par la suite, elle expérimente le papier mâché, auquel elle donne l’apparence de la terre patinée aux effets de cuir, de métal…Puis vient le pliage : tout le potentiel de la matière est là, sous ses mains, il a suffi d’un petit stage pour passer du kirigami au papier roulé. Ayant hérité d’une bible trop abîmée pour être restaurée pour qu’elle se mette à découper des bandelettes… mais le papier est trop souple pour tenir debout. C’est à une encyclopédie (en 21 volumes) destinée au pilon, à la texture plus nerveuse, qu’elle donne aujourd’hui une seconde vie.
« Mon travail se base sur deux axes principaux : le recyclage et la conservation qui permettent au papier imprimé d’échapper à la destruction par sa transformation en œuvre d’art, » confie Chantal Torre. Depuis 2013, j’ai roulé des millions de petites baguettes (environ 55000 petits tubes collés entre eux pour un tableau). Le temps s’étend à l’infini, je travaille pendant des heures sans m’en rendre compte, il ne s’agit pas de patience, ni d’obstination, c’est comme un état de transe, de méditation, qui m’apaise. Découvrir finalement l’œuvre aboutie me procure une émotion très forte, comme un puzzle dont j’aurais ignoré jusqu’au bout le dessin initial. Par un effet d’optique, elle se transforme en fonction du déplacement du spectateur. »
Chantal Torre expose ses œuvres depuis 2006. En décembre 2017, elle a montré ses créations à la boutique éphémère de Manosque. 2018 verra sa participation à l’exposition de Sarlat, à la biennale de Marcilly et à Art paper, salon international des artistes papier.

11 mars 2018

La Provence - L’art revisité par des créateurs originaux
Bruno Le Bail, Chantal Torre, Alain Bergé et Pierre Devaux exposent au Château.

En ce mois de septembre, l’originalité est à l’honneur dans l’exposition qui se tient au château des Templiers avec les œuvres en papier plié de Chantal Torre et les paysages découpés de Bruno Le Bail. (…)
« C’est une longue histoire qui m’a mené au papier, confie Chantal Torre, qui s’est formé tout d’abord au modelage de la terre et à découvert en 2003 le volume et le mouvement que l’on peut créer à partir du papier mâché. En bas-relief, c’est une matière que l’on peut patiner pour lui donner l’apparence du bois, du cuir, de la terre ou du métal rouillé » Le résultat, ce sont des œuvres abstraites, obtenue souvent par pliage de livres. Chantal Torre leur donne ainsi une nouvelle vie, qui devient « petite zizanie » « cellules de vies » Aire de Je » par l’adresse créatrice de l’artiste et au gré de son humour (…)

12 septembre 2016

La Provence - Village d’artistes a marqué l’été
La cinquième page de village d’artistes de Pierrevert vient de se tourner et une nouvelle fois, ce fut une réussite. Le public, plus de 200 personnes qui sont venues sur les deux journées que durait l’exposition. (…)
Seul « redoublement » de ces deux journées, le prix du public qui, pour sa troisième édition et, pour la seconde fois après Marie Blais et son petit placard en 2013, est allé à Chantal Torre pour « fond de l’aire », récompensant un tableau de papier roulé, le numéro 43, réalisé en pages du Vidal ! (…)

31 juillet 2015

La Provence - L’art de recycler les chutes de papier
Quoi de plus normal pour un imprimeur que de valoriser une artiste qui détourne les rognures de papier issues de ses poubelles, pour créer des œuvres originales ?
C’est tout le sens de l’exposition, visible dans les locaux de l’Imprimerie Rimbaud, route d’Avignon. En effet, la graphiste plasticienne Chantal Torre métamorphose le papier depuis une dizaine d’années.
Après avoir abordé tout d’abord le modelage de la terre, elle s’est tournée vers de papier mâché. Jouant avec ses patines sur des effets de matières, elle expérimente ensuite le pliage de livres afin de créer du volume. D’où l’idée de le déstructurer des ouvrages pour obtenir « sa matière ». Pliée, découpées, roulée, l’observation de la nature lui a inspiré la série : « A chacun sa place » réalisée entre 2013 et 2014. Annuaires et encyclopédies, passés entre ses mains, échappent ainsi à leur triste destin.
Cette nouvelle réalisation créée spécialement pour l’exposition et saluée par de nombreux invités lors du vernissage, s’inspire d’un poème d’Arthur Rimbaud : « Voyelles » Intitulée fort justement « Les tableaux de Rimbaud », c’est bien sûr un malicieux clin d’œil au patronyme de l’imprimerie cavaillonnaise, qui lui offre là une belle vitrine. Quand le concept de développement durable s’allie à une esthétique sans faille, le résultat se révèle particulièrement réussi.

23 avril 2014

La Provence - La force de la terre, la légèreté du papier
Pour la quatrième année consécutive, Alain Bergé et Chantal Torre exposent à la Fondation Carzou du 13 au 22 mai, sur le thème « Retour à la Terre ». (…)
Ce sont « deux formes artistiques différentes qui cohabitent avec fantaisie dans ce « retour à la terre » auxquels nous invitent Alain Bergé et Chantal Torre. Ils partagent leur vies mais aussi leur amour de l’art » explique-t-on à la Fondation Carzou.
(…)
De son côté, Chantal Torre s’installe dans sa matière à sculpter : « Le papier mâché. Elle joue avec ce matériau, compose des œuvres murales aux formes abstraites, incrustées parfois de végétaux ou de minéraux. Elle modèle, initie une forme, un mouvement qui prend l’aspect magique lors du séchage. Elle aime le dialogue qui s’instaure entre elle et sa matière. Le pliage s’invite désormais dans ses œuvres, mariant ainsi la rigueur du pli et la douceur des formes du papier mâché. Les teintes d’ocre à ardoise se confondent au minéral. Ces œuvres légères et poétiques, expriment sensibilité et douceur. Elle sont exposées avec celles de son compagnon ».
Au total, une trentaine d’œuvres animeront cette exposition qui devrait être une invitation à la rêverie du 13 au 23 mais, dans la salle blanche de la Fondation Carzou.

6 mai 2011